Les biais de réponses

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De façon générale on parle de biais de réponse lorsque la réponse à un item à tendance à être déterminée par des éléments externes à ce que l'item (la question) est censé mesurer. Dans l'élaboration d'un test, et plus particulièrement les questions constituant l'épreuve, on se doit de prendre en compte ces biais possibles de réponse, biais qui varient selon la nature et le format de la question. On peut mentionner :

oLa réponse non sincère (effet de désirabilité sociale par exemple ou tendance à l'acquiescement) dans les questionnaires où l'on oblige à exprimer un avis.

oLa tendance à l'indécision qui peut conduire dans les échelles de Likert impairs à choisir la catégorie centrale.

oLa tendance à privilégier la vitesse sur l'exactitude (effet moins fréquent sur les personnes les plus âgées. Il peut même s'inverser).

oLa réponse au hasard (normalement pris en compte dans la cotation de ces items).

Le choix des items et de la consigne accompagnant l'épreuve sont essentiels pour minimiser la plupart de ces biais de réponses. Pour contrôler ces effets, il existe des méthodes permettant de mesurer la sincérité, l'effet de désirabilité sociale, la tendance à l'indécision, etc.  Ces méthodes consistent le plus souvent à regarder la cohérence des réponses à certaines questions, les fréquences des réponses, etc. 

Pour certains tests publiés (le plus souvent les questionnaires très sensibles à ces biais) des indicateurs supplémentaires permettent au psychologue de déterminer, lors de l'utilisation du test, si le protocole recueilli peut-être pris en compte ou non. Par exemple, pour contrôler la tendance à l'indécision on peut regarder la fréquence des réponses intermédiaires d'une personne par rapport à l'échantillon de standardisation. On peut aussi calculer des scores de cohérence pour contrôler les réponses au hasard (toujours pour les questionnaires).