Un test sera fidèle si l'on minimise l'erreur de mesure aléatoire par rapport à la variance totale, c'est à dire si l'on s'assure que les différences interindividuelles ne sont pas attribuables ou sont très peu attribuables à une erreur aléatoire de mesure. Il est donc important de cerner les sources possibles de l'erreur de mesure. Pour résumer les quatre principales sources d'erreurs sont :
■l'erreur engendrée par l'instrument (le test) lui-même ;
■l'erreur reliée aux variations de conditions de passation du test (devrait être minimale) ;
■l'erreur reliée aux répondants au test ;
■l'erreur reliée aux cotateurs.
La première catégorie d'erreur comprend des facteurs contrôlables et fait l'objet de l'attention des psychologues qui construisent les tests. La deuxième catégorie d'erreur et la quatrième catégorie d'erreur sont aussi contrôlables et concernent les procédures de passation du test. Elle justifie que ces procédures soient parfaitement standardisées et que le psychologue professionnel suive parfaitement les instructions, le minutage et les consignes (de passation comme de cotation).
La troisième catégorie d'erreur est bien plus difficile à contrôler et la liste des sources d'erreurs associées aux répondants est très longue. Les plus fréquentes sont, la motivation, l'anxiété, l'habitude de passer des tests et les variables d'ordre physiologique (fatigue, concentration). Toutes ces variables doivent donc être prises en compte lors de l'analyse non pas quantitative des résultats mais qualitative. Les résultats d'un test demandent donc une interprétation à intégrer dans une démarche clinique plus générale. C'est ce que prônait déjà Binet (pour des raisons partiellement différentes) pour le premier test d'intelligence (Binet, Simon, 1908).
source, Binet, Simon (1908) |