Interprétation du coefficient

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Il n'y a pas de règle stricte dans l'Interprétation des valeurs du coefficient de fidélité mais il existe un consensus (sauf pour le Kappa de la méthode inter-juge) sur l'ordre de grandeur des fidélités et leur signification. Le tableau suivant résume l'interprétation le plus souvent admise pour ce coefficient.


En fait en dessous de .65, le coefficient de fidélité devient trop faible pour que l'instrument soit suffisamment précis (il est trop entaché d'erreur de mesure. Le résultat n'est pas fiable !).

Rappel : la fidélité est le rapport entre la variance vraie (due à un ou plusieurs facteurs de différenciation des sujets) et la variance totale du test.

®plus la fidélité est grande, plus le test mesure quelque chose et plus l'erreur de mesure est faible, donc l'intervalle de confiance sera "petit".

®si la fidélité est de .80, cela signifie que 80% de la variance du test est de la variance vraie et 20% de la variance d'erreur.

ATTENTION : quand on compare deux coefficients de fidélité, il est important de noter que de petites différences de fidélité peuvent être associées à des variations importantes du rapport signal/bruit. Par exemple un accroissement de .10  de la fidélité correspond à une augmentation de 1.77 du rapport signal bruit pour une fidélité initiale de .70 mais de 10 points pour une fidélité initiale de .80  (Cronbach, 1965). Ces calculs sont faciles à vérifier en utilisant la formule :

Remarques

Si la fidélité est un concept simple, les méthodes d'estimation de la fidélité sont nombreuses et nous en avons présenté qu'un nombre limité (par exemples nous n'avons pas abordé la théorie de la généralisabilité ou les indices comme ceux de Guttman (lambda 1 à 6),  ω ou encore  glb (greatest lower bound), ni les indices concernant les échelles multidimensionnelles).

Dans les manuels de tests, il ne devrait plus être acceptable de rapporter un seul coefficient mais au moins deux (ou plus) en indiquant  la raison pour laquelle chacun est approprié pour l'inférence qui est faite. L'utilisation systématique du coefficient alpha de Cronbach ou du KR-20, qui pouvait s'expliquer dans les années 60-70 par la facilité de calcul de ces coefficients, devient difficilement acceptable.



Pour aller plus loin

Les coefficients de fidélité sont largement discutés dans des revues comme Psychometrika ou Applied Psychological Measurement. Les articles de Zinbarg, Revelle et Yovel (2005), Cho (2016) ou le dernier chapitre de Revelle et Condom (2018) peuvent être de bonnes introductions pour approfondir cette notion et les discussions autour de ces indicateurs.