Tests normatifs et critériés

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La définition précédente concerne uniquement ce qu'on appelle les tests normatifs. L'utilisation du terme de test  dans un cadre plus large que la psychologie (comme la sélection de personnel ou l'évaluation) conduit Glaser (1963) à distinguer :

Les tests normatifs : il s'agit de situer un individu par rapport à un groupe de référence. Ils répondent totalement à la définition précédente des tests mentaux ou à la définition des tests en psychologie.

Les tests "critériés" (ou à « référence critérielle ») : l'objectif est de situer une personne par rapport à un univers de contenu ou en référence à un critère.  Par exemple, un test de niveau en mathématique est dit à référence "critérié" si l'objectif est de situer la performance d'une personne en référence à un nombre de connaissances acquises.  

Les tests critériés restent  toujours, selon nous,  des mesures représentationnelles. Par exemple, pour un test de connaissances, le nombre (même pondéré) de connaissances acquises ne peut pas être considéré comme la référence à une quantité élémentaire (étalon) qui serait "une connaissance particulière".  On compare les connaissances acquises à un ensemble de connaissances (souvent partiellement hiérarchisées) pour savoir où se situe la personne par rapport à cet ensemble de connaissances.

Selon la nature du test (normatif ou critérié), la logique d'interprétation varie. On distingue habituellement  :

Logique critériée : on compare à un critère externe (cf. tests critériés ci-dessus).

Logique normative : on compare la performance à la performance à un groupe de références (cf. test normatif). Avec un test critérié, on peut utilisé cette logique si on a des informations sur les performances habituelles d'un groupe de référence.

Logique ipsative : comparer le score avec d'autres scores de la même personne (analyse le profil : on interprète un score en référence à d'autres scores de la même personne).

Attention : selon le contexte, le terme ipsatif peut prendre un sens partiellement différent. Par exemple, en psychométrie, les mesures « à choix forcé » dans lesquelles on demande de choisir entre deux branches d'une alternative s'appelle aussi parfois  mesure ipsative. Un exemple de question correspondant à une mesure ipsative  : je préfère : (a) la psychométrie ; (b) les statistiques.