Les tests de personnalité permettent d'évaluer l'ensemble des aspects « non cognitifs » de la personnalité : les intérêts, les attitudes, les valeurs personnelles, et les traits de personnalité. Certaines des épreuves de personnalité n'ont parfois qu'à la marge les caractéristiques d'un test (standardisation, référence à une norme, fidélité, validité). On distingue actuellement :
❑Les tests objectifs : dans une perspective classique, ce sont des épreuves cognitives perceptives ou motrices à partir desquelles on tire des indications sur le comportement. Elles sont dites objectives car elles ne laissent pas de place à la subjectivité du sujet dans sa réponse ni à celle de l'évaluateur dans la cotation (exemples : le labyrinthe de Porteus, anxiété et test du dessin en miroir).
Cette définition est différente de celle que l'on trouve en Amérique du nord qui est souvent reprise dans les traductions d'ouvrage sur la psychométrie. Dans cette tradition psychométrique, on ne retient que la seconde partie de la définition classique : les tests objectifs sont les tests de personnalité à cotation objective : ce sont donc, pour la majorité d'entre eux, les questionnaires et les échelles, cf. dessous.
❑Les tests projectifs : la personne doit interpréter des images ambiguës (épreuves de Rorschach, TAT, etc.). Les travaux de validité concernant l'interprétation sont peu nombreux et l'accord interjuge est parfois faible.
❑Les questionnaires/échelles : Le sujet doit répondre à de nombreuses questions (souvent par oui ou non). Cette méthode présente des inconvénients (tendance à l'acquiescement et désirabilité sociale) mais ces « biais » peuvent être en partie contrôlés. On distingue : les mesures de traits de personnalité ; les échelles d'intérêts ; les mesures d'attitudes ou de valeurs.
Remarques :
■le terme de test projectif a été introduit par Lawrence K. Frank en 1939 pour signifier la proximité entre différentes épreuves.
■Le même Lawrence K. Frank propose en 1948 une classification plus précise des tests de personnalité, classification souvent citée qui ne correspond cependant plus totalement aux tests actuellement en développement. Il distinguait les techniques constitutives (organiser un matériel non structuré comme l'épreuve des tâches d'encre de Rorschach), les techniques constructives (la personne doit, à partir d'un matériel défini, construire des structures plus larges comme le test du monde de Bühler), les méthodes interprétatives (la personne doit interpréter une expérience ayant une signification affective, par exemple le Thematic Apperception Test ou test de Frustration de Rosenzweig) et enfin les techniques réfractives (la personnalité est appréhendée par la distorsion qu'il fait subir à un moyen de communication).