ANASTASI, Anne (1908-2001). Psychologue américaine, Anne Anastasi est née en 1908 à New York. Précoce, elle entre au Collège Barnard à l'âge de 15 ans puis intègre l'université de Columbia où elle obtient son doctorat en deux ans (à l'âge de 21 ans). Les temps économiques difficiles ont marqué sa carrière académique (crise de 29) et elle débute comme instructrice au Collège Barnard. En 1939, elle occupe le poste de présidente du Département de psychologie du Queens College, où elle est restée jusqu'en 1947. Elle intègre alors l'Université Fordham où elle demeure jusqu'à son départ à la retraite en 1979. Anne Anastasi a reçu de nombreux prix dont la médaille d'or de la Fondation américaine de psychologie et le prix de l'Association américaine pour la recherche en éducation. Elle a été présidente de l'APA en 1972, première femme en plus de 50 ans à le faire. Trois de ses livres sont devenus des classiques dans le domaine de la psychologie différentielle. Son livre "Psychological Testing", plusieurs fois réédité (7 rééditions augmentées !), est mondialement reconnu comme l'un des textes de psychologie les plus importants du vingtième siècle et il reste encore un classique de la psychométrie. Très grande dame de la psychologie, elle cherchait toujours à s'exprimer clairement et simplement ("when I wrote I was going to take tough things and make them simple"). Figure de la psychométrie, elle décède à 92 ans (source : http://www.apa.org/about/governance/president/bio-anne-anastasi.aspx)
BINET, Alfred (1857-1911) : Alfred Binet est dans un premier temps avocat au barreau de Paris. Il démissionne après 6 ans de pratique et commence des études de médecine (inachevées) puis suit des cours de psychophysiologie et de clinique psychiatrique et enfin des études de sciences naturelles à la Sorbonne. Théodule Ribot (professeur au collège de France) le pousse à poursuivre en psychologie et il travaille à l'Hôpital de la Salpêtrière. Il devient, suite à différentes rencontres, directeur adjoint (1892) du Laboratoire de psychologie physiologique de la Sorbonne puis directeur de ce laboratoire (1895). Il fonde avec Henri Beaunis la revue L'Année psychologique en 1894. A la demande du gouvernement Français, il travaille avec T. Simon sur l'évaluation des enfants et publie la première échelle métrique de l'intelligence (élaborée conjointement avec Théodore Simon). Ce psychologue et pédagogue, est actuellement surtout connu pour avoir introduit cette première échelle moderne d'intelligence. Il a l'intuition qu'une des solutions est d'évaluer l'intelligence par les "connaissances banales" acquises et typiques d'un age de développement. Cette idée que beaucoup de chercheurs qualifieront de géniale le conduit à introduire la notion d'âge mental. Il n'est cependant pas l'auteur de la notion de QI qui sera introduite en 1912 par W. Stern.
BENZECRI, Jean-Paul (1932-). Statisticien, né à Oran, ancien élève de l'École normale supérieure, il effectue une thèse sous la direction de Carton en 1955 (thèse en topologie). Il est le fondateur de l'école française d'analyse des données et est connu surtout pour le développement de l'Analyse Factorielle des Correspondances. Enseignant chercheur à Rennes, il fut ensuite professeur à la Faculté des sciences de Paris puis à l'Université Pierre-et-Marie-Curie. En relation dans sa jeunesse avec le groupe MultiDimentional Scaling (aux Etats-Unis), ses travaux recevent un accueil 'peu enthousiaste" dans le monde anglo-saxon suite, semble-t-il, à une visite en 1965 aux laboratoire de la Bell Telephone. Les développements de l'AFC par Benzecri sont partiellement oubliés et il semble faire l'objet d'un certain ostracisme. En réaction, on décrit un isolement et un travail réflexif à l'origine d'un ouvrage important sur l'histoire et la préhistoire de l'analyse des données (Benzecri, 1982).
CATTELL, James McKeen (1860 - 1944). Premier professeur en psychologie des États-Unis (université de Pennsylvanie) et éditeur de journaux scientifiques. Il effectue son PhD avec Wundt (en Allemagne), avec qui il collabore aussi pour élaborer des méthodes d'études scientifiques de l'intelligence (sa thèse a pour titre "Psychometrische Untersuchungen", soit en français "investigation psychométrique"). Après un séjour en Angleterre à Cambridge il prend en 1889 un poste de professeur aux Etats Unis en Pensylvanie puis en en 1891 à l'université de Columbia. Il devient aussi président de l'American Psychological Association (APA) en 1895 et participe à la fondation de différents journaux (comme Psychological Review). C'est Cattell qui contribua à ce que la psychologie devienne une discipline scientifique légitime. Au moment de sa mort, le New York Times lui rendit hommage. On considère qu'il est l'inventeur du terme "test mental". Ses intérêts l'on porté vers les différences interindividuelles mais aussi vers l'analyse des temps de réaction, la psychophysique et la psychométrie. Parmi ses exemples de travaux où il fut un des pionniers, on peut citer ceux sur la mémoire et le témoignage.
CATTELL, Raymond (1905-1998). A ne pas confondre avec James McKeen Cattell. Né à Londres, après des études de chimie puis de psychologie, il travaille d'abord avec Spearman. Il rejoint Thorndike puis Allford aux États-Unis avant de diriger un laboratoire de recherche dans l'Illinois. Auteur important et influent du 20ème siècle en psychologie, il est connu pour ses travaux sur l'intelligence et la personnalité. Concernant l'intelligence, il théorise et décrit avec Horn, deux principales formes d'intelligence (intelligence cristallisée et intelligence fluide). Dans le domaine de la personnalité, il est à l'origine du 16 PF, la personnalité étant décrite à partir de 16 facteurs. En 1997, il refuse la médaille du Lifetime Achievment de l'APA suite aux réserves formulées à son encontre à propos de propos eugéniques qu'il aurait tenu (propos qu'il dément, cf. la lettre ouverte qu'il publie).
EBBINGHAUS, Hermann (1850-1909). Psychologue associationniste allemand il est considéré comme un des pères de la psychologie expérimentale de l'apprentissage et des travaux sur la mémoire. Il est en effet le premier à avoir mis en place des paradigmes expérimentaux pour l'étude de la mémoire et l'apprentissage de liste de mots ou de syllabes sans signification basés sur l'auto-observation (met par exemple en évidence l'effet de récence et de primauté).
ESQUIROL, Jean-Étienne Dominique (1745-1826) : psychiatre français mais aussi homme ayant eu une influence importante dans la mise en place du secteur psychiatrique en France. Successeur de Pinel à la Salle Pétrière, il fit voter en 1838 la loi obligeant chaque département français à se doter d'un hôpital spécialisé (CHS dans la terminologie actuelle). Il enrichit la nosologie de Pinel en développant les concepts de monomanie et d'hallucination.
GALTON, Francis (1822-1911) : Homme de science britannique avant d'être psychologue, il fut anthropologue, explorateur (inventeur du sac de couchage), géographe, inventeur, météorologue, psychométricien et statisticien. Il fait partie des pères fondateurs de la psychologie différentielle. Cousin de Charles Darwin (et très influencé par la théorie de l'évolution de ce dernier), fortuné, il a été avant tout un touche-à-tout intuitif (il est à l'origine par exemple du mot « anticyclone », il découvre les ultrasons, travaille sur la surimpression en photographie, etc.).
Ses travaux en psychologie sont connues pour deux raisons. La première est l'importance qu'il va attribuer à l'étude de la transmission héréditaire des caractères. La seconde est le rôle qu'il a joué dans le développement des statistiques et de la psychométrie (introduit ou développe les notions d'étalonnage, de régression, de corrélation, initie l'analyse factorielle, etc.). Avec son disciple Karl Pearson, il fonde un journal (Biometrika) et le premier laboratoire d'anthropométrie (école biométrique). Il sera aussi à l'origine du mot et du courant eugénique (minimisant trop le rôle du milieu dans les caractères psychologiques).
GAUSS Carl Friedrich (1777-1855) : un des plus grands mathématiciens de tous les temps (dit le prince des mathématiciens) mais aussi astronome (calcul de la trajectoire de comètes) et physicien (optique, magnétisme, géodésie). Ses travaux touchent à de très nombreux domaines : il développe par exemple la méthode des moindre carrés de Legendre, envisage la possibilité de géométries non euclidiennes, travail sur la convergence des séries, explore des conjectures sur les nombres premiers, découvre le moyen de dessiner un polygone à 17 cotés avec un compas et une règle, etc. Si ces travaux concernent toutes les branches des mathématiques, les résultats les plus remarquables sont cependant obtenus en théorie des nombres et en géométrie. Son nom est souvent associé à des théorèmes ou des fonctions (exemple le plus connus étant les fonctions gaussiennes et la courbe de Gauss). Il cesse de travailler professionnellement en 1840 et se consacre au magnétisme terrestre jusqu'à la fin de sa vie.
GUTTMAN LOUIS (1916-1987). Docteur en sociologie de l'Université du Minnesota, Louis Guttman est un des psychométriciens les plus influents du 20ème siècle (sa thèse portait sur l'analyse factorielle et ses développements algébriques). Il enseigne dans diverses universités américaines (Cornell, Harvard et Ann Arbor). En 1954, il est nommé professeur à l'université hébraïque de Jérusalem (professor of social and psychological assesment). Il fut président de la Psychometric Society. Il est connu pour le développement de l'analyse d'échelle dans la mesure des opinions et des attitudes (à l'origine de ce qu'on appelle les échelles de Guttman). Il est aussi à la source de nombreux travaux importants comme ceux concernant l'intelligence et l'analyse de matrices de corrélations (cf. Radex de Guttman). Il publie en psychologie dans des revues comme Psychometrika et ces articles sont encore souvent cités en statistiques. En 1971, Guttman, est présenté par la revue Science comme un des 62 chercheurs en sciences sociales les plus influents du début du XXème siècle.
HORN John Leonard (1928-2006). S'engage comme militaire sans avoir terminé le lycée. Il obtient un GED (Graduate Equivalency Degree) et accède à l'université (Denver) et entreprend des études de chimie et psychologie. Il effectue son master en Australie et rencontre R.B. Cattell, avec qui il décide de réaliser une thèse qui sera consacrée à l'Intelligence fluide et cristallisée (première étude empirique dans ce domaine). Chargé de cours à Berkeley (Californie) il devient professeur à l'université de Denver en 1970. Fortement impliqué dans les mouvements afro-américain (concernant les droits civiques) il encourage fortement ses étudiants à la pensée critique. Esprit critique et positif, il sera un des moteurs du développement de la théorie gf-gc. Il recevra plusieurs prix scientifiques (Research Career Development Award ; Annual Prize for Distinguished Publications in Multivariate Psychology ; Lifetime Achievement Award). Horn sera aussi président de la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People) et de l'ACLU (American Civil Liberties Union). [source : McArdle, 2007].
KRAEPELIN, Emil (1856 -1926) : psychiatre allemand considéré comme le fondateur de la psychiatrie scientifique moderne. Élève de Wilhelm Wundt (fondateur de la psychologie expérimentale), il a initié une classification des maladies mentales fondée sur des critères cliniques objectifs.
LIKERT, Rensis (1903 - 1981) : psychologue américain il est connu pour avoir donné son nom aux échelles de Likert. Après un Bachelor en Sociologie, il obtient un doctorat en 1932. C'est au cours de ce doctorat qu'il a conçu une échelle d'enquête pour mesurer des attitudes. Il fut l'un des fondateurs du "Michigan Institute for Social Research" et a consacré la plupart de ses travaux à la recherche sur les organisations et le management.
OTIS Arthur Sinton (1886-1964 ). Élève de L. Termann (Université de Stanford) Arthur Otis est un des pionniers dans l'élaboration des tests d'intelligence. Il développa les premiers tests collectifs à choix multiple pour l'Armée américaine (test alpha et bêta). Ils seront administrés à 1,7 millions de recrues de l'armée. Après la guerre, il revient brièvement à Stanford et rejoint la World Book Company de Yonkers en 1921 (poste qu'il occupe pendant 25 ans). Il contribue à fixer les normes les développeurs de test et apporte par ailleurs de nombreuses contributions à la méthode statistique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est consultant psychologique auprès du Bureau de l'aéronautique de la Marine. Arthur Otis a écrit sur la géométrie, la comptabilité, l'arithmétique, l'aéronautique, la congestion routière, la fiscalité et les habitudes de vote. Il était membre de nombreuses sociétés savantes (Association américaine pour l'avancement des sciences, 'American Psychological Association, 'Académie des sciences de New York, 'American Educational Research Association, 'Académie nationale d'économie et de sciences politiques, Académie d'économie mondiale). Il est cependant surtout connu en dehors de la psychologie pour son ouvrage controversé sur la théorie de la relativité (Light Velocity and Relativity, 1963) écrit juste avant sa mort.
RORSCHACH, Hermann (1884-1922) : Psychiatre Suisse, membre de la société suisse de psychanalyse. Sa thèse dirigée par Eugen Bleuler porte sur les hallucinations. Il est essentiellement connu pour l'élaboration d'un test projectif (avec Konrad Gehring) voulant évaluer les caractéristiques d'une personne à partir de ces réactions à des tâches d'encre (ce test serait inspiré d'un recueil de poèmes inspirés par des taches d'encre mais aussi d'un jeu d'enfant dit klecksographie qui consiste à déposer une goutte d'encre sur une feuille et de la plier pour obtenir des tâches représentant des formes interprétables).
REUCHLIN, Maurice (1920 - ) : Né à Marseille en 1920, ce psychologue français a été élève de l'Ecole normale d'instituteurs d'Aix, puis instituteur. Après une une formation de conseiller d'orientation il poursuit ses études Doctorat (1962). Enseignant et chercheur au CNRS il est un des psychologues différentialistes qui marque la seconde moitié du 20ème (occupe le premier poste de professeur de psychologie différentielle créé en 1968 à Paris V). Il s'est aussi intéressé à l'histoire de la psychologie. Il est connu pour l'introduction du concept de vicariance. Un de ces manuels (Psychologie) a été pendant très longtemps un des classiques incontournables pour tous les étudiants de psychologie (en langue française).
SEGUIN, Edouard (1812, 1880). Pédagogue Français, il sera surnommé « l'instituteur des idiots ». Jeune médecin, il s'intéresse aux maladies mentales et travaille avec Jean-Marc Itard et Jean Étienne Esquirol. Il est le premier à ouvrir en France (en 1840) une école destinée aux enfants ayant un retard mental. Il publia en 1846 "Traitement moral, hygiène et éducation des idiots" qui devint un ouvrage classique en psychologie. Il émigre aux États-Unis en 1852 et il ouvrira plusieurs institutions pour enfants avec retard mental. Il utilisera tardivement des formes encastrables pour entraîner les enfants déficients sur le plan cognitif, formes reprises dans des tests dont celui le Wechsler-Bellevue pour mesurer l'intelligence.
SPEARMAN, Charles Edward (1863-1945). Psychologue anglais, élève de Wundt, connu à la fois pour ses travaux sur l'intelligence (postule l'existence d'un facteur générale d'intelligence sous-tendant toutes les activités intellectuelles) et pour les développements statistiques qu'il proposa (analyse factorielle et corrélation). Il débute ses recherches tardivement (commence son PhD à 34 ans). Il est considéré comme le père de la théorie classique des tests (Boake, 2002) et des indices dérivés comme la fidélité. Il reste un des chercheurs les plus connus (avec Cattell, Binet, Galton) dans le domaine de la mesure de l'intelligence.
STERN, William (1871 -1938). Psychologue allemand, c'est lui qui est à l'initiative du QI classique (en 1912, soit un an après la mort de Binet). Il fait ses études à Berlin et il aura Ebbinghaus comme enseignant. En 1911, il introduit le terme de psychologie différentielle (à la place de psychologie individuelle) et publie le premier ouvrage allemand de psychologie différentielle. Professeur à Hambourg, mais évincé par le régime d'Hitler en 1933, il émigre au Pays Bas puis aux États-Unis (Université de Duke).
STEVENS, Stanley Smith (1906-1973), psychologue américain, théoricien de la mesure, il est le fondateur du laboratoire de psychoacoustique d'Harvard. Il s'intéresse et développe particulièrement à une branche de la psychophysique moderne qui concerne la mesure directe des sensations. Il est à l'origine de nombreux travaux dans son domaine et donna son nom par exemple à une loi de puissance reliant la grandeur physique d'un stimulus et l'intensité perçue, dite loi de Stevens. Il a joué aussi un rôle essentiel dans le développement de définitions opérationnelles comme celle d'échelle de mesure. En 2002, un article de "Review of General Psychology survey" classe Stevens comme le 52ème auteur de psychologie du 20ème siècle le plus cité.
SIMON, Théodore (1873-1961). Médecin aliéniste français, fondateur de la première école d'infirmière en psychiatrie à Maison-Blanche (Neuilly sur Marne), il est surtout connu pour sa contribution à la première échelle d'évaluation de l'intelligence (avec Binet), échelle qui porte les deux noms : échelle d'intelligence de Binet-Simon.
THURSTONE Louis Leon (1887 - 1955). Psychologue représentant de l'école Américaine de psychologie, il commence sa carrière comme ingénieur électricien. Il invente un projecteur cinématographique et est brièvement assistant de Thomas Edison. Ces travaux l'orientent vers la mesure des sensations et la psychologie. Il obtient son PhD à Chicago en 1917 et consacre le reste de sa carrière à la psychologie. En opposition à Spearman, il développe des nouvelles techniques d'analyse et isole des aptitudes mentales primaires (compréhension verbale, fluidité verbale, raisonnement, etc.). Il est connu essentiellement pour ses travaux sur l'analyse factorielle appliquée à l'étude de l'intelligence mais il développe aussi des recherches reconnues en psychophysique et en psychologie sociale.
WECHSLER, David (1896-1981). Psychologue américain d'origine roumaine (né en Roumanie, il émigre aux États-Unis à l'âge de 6 ans). Il est à l'origine des tests d'intelligence normalisés les plus utilisés (les échelles de Wechsler). Il termine sa formation à Londres dans les années 20, période au cours de laquelle il travaille avec le psychologue Charles Spearman et le mathématicien Karl Pearson. Psychologue à partir de 1932 à l'hôpital psychiatrique de Bellevue à New-York, il développe une première batterie pour mesurer l'intelligence des adultes. Il rejette la notion d'âge mental ou d'âge de référence à la base du QI. Il introduit la notion de QI standard (somme de scores normalisés) pour les adultes comme pour les enfants. Il choisira comme norme une moyenne de 100 et d'un écart type de 15 pour obtenir des résultats proches de ceux obtenus avec les tests de QI classique. Ces échelles étaient composites (tâches variées) car il estimait que l'intelligence était une capacité globale composite : "Les attributs et les facteurs de l'intelligence, comme les particules élémentaires en physique, ont à la fois des caractéristiques individuelles et collectives qui semblent se comporter différemment lorsqu'ils sont isolés et lorsqu'ils opèrent de concert" (Wechsler, 1975).
WUNDT, Wilhem (1832-1920). Après des études de médecine, il devient en 1857 l'assistant de Hemann Van Helmhotz. Il est connu surtout pour ses travaux sur la perception et fait partie des premiers chercheurs qui pensent que les phénomènes mentaux peuvent être l'objet de sciences. La méthode expérimentale doit permettre d'isoler et de mesurer des phénomènes complexes. Imprégné d'associationnisme, il créé le premier laboratoire de psychologie expérimentale (en 1879) à Leipzig. C'est dans ce laboratoire que viendront se former de nombreux chercheurs à la méthode expérimentale. On peut citer C. Spearman (réalise sa thèse avec Wundt), J.McK Cattell (réalise sa thèse avec Wundt), Titchener (réalise sa thèse avec Wundt), Stanley Hall, etc.
YERKES, Robert (1876-1956). Psychologue et primatologue américain, il fait ses études à Harvard et obtient son doctorat en 1902. Pionnier de la psychologie comparée, il fonde un laboratoire de biologie-primatologie dont il sera directeur entre 1929 et 1941 (en Floride). Pendant la première guerre mondiale, il développe avec d'autres psychologues le test Alpha (pour ceux qui savent lire) et le test Beta (figural pour ceux qui ne savent pas lire). Ces tests servaient à la sélection des officiers ou des soldats (plus de 1,75 millions de passations). Premiers tests collectifs, ces deux premières versions de tests mentaux vont contribuer à une expansion des tests d'intelligence et vont contribuer au développement des tests à choix multiples. Dans la continuité de ces travaux, un des collègues de Yerkes est à l'origine du Scholastic Aptitude Test dont la première version date de 1926. La distinction entre les tests Alpha et Beta va inspirer aussi Wechsler dans la construction de sa première échelle d'intelligence. Intéressé par l'intelligence et l'apprentissage, il est aussi connue pour avoir formulé avec Dodson, la loi Yerkes-Dodson qui décrit une relation entre niveau d'éveil (arousal) et performance. Cette loi, courbe en U inversée (courbe en "cloche"), dit que le niveau de performance varie avec le niveau d'éveil mais passerait par un optimal. Si le niveau d'éveil devient trop fort la performance est affectée.
Pour aller plus loin et connaître les auteurs ayant influencé le développement des conceptions sur l'intelligence
http://www.intelltheory.com/map.shtml