Habituellement, on distingue différents formats. Tous présentent des avantages et des inconvénients. Les règles de constructions des items peuvent cependant être différentes selon que l'on élabore un test cognitif ou un questionnaire de personnalité. Habituellement on distingue cependant les formats suivants :
·Le type traditionnel (questions totalement ouvertes) : ce format est plus rarement utilisé car il pose des problèmes de standardisation de la cotation.
·Formes à corrections objectives qui font appel à la mémoire ou un traitement particulier (ex. : « 8 représente quel pourcentage de 64 »), un jugement, une évaluation, etc. Parmi les formes à corrections objectives on distingue :
®Le type "ouvert" : il existe une réponse juste (avec variante). Ces items peuvent être plus difficiles à coter pour un débutant. Dans les échelles de Wechsler, ce type correspond aux sous-tests "vocabulaire" ou "similitude" par exemple. Des questions faisant intervenir peu le langage comme des puzzles sont classées dans cette catégorie (elles sont parfois appelées questions de performances mais ce sont des questions ouvertes avec une réponse juste).
®Les questions "VRAI - FAUX" avec une réponse parmi deux. On peut distinguer deux modes d'utilisation :
•"VRAI-FAUX" ou "OUI-NON" utilisé dans les épreuves cognitives. On peut ne pas répondre (ce qui les distingue des items dochotomiques ci-dessous).
•Les items dichotomiques (équivalent d'un "VRAI-FAUX") mais utilisés dans les questionnaires, ils obligent le sujet à exprimer un avis. Par exemple :
Je suis anxieux à l'approche des examens □ OUI □ NON
®Les questions à choix multiples (QCM*) : proches des VRAI-FAUX, ce sont des questions avec une ou plusieurs bonnes réponses parmi un ensemble de propositions alternatives accompagnant, une question, une affirmation (prémisses ou amorces).. Dans ces épreuves les fausses réponses sont appelées « les distracteurs » ou les "leurres".
®Les questions d'appariement : ce sont des questions proches du format à choix multiples dans lesquelles on demande de mettre en relation (apparier) des énoncés (phrases, mots, expressions) qui sont souvent présentés sur 2 colonnes. Exemple :
BINET ○ STERN ○ CATTELL ○ SPEARMAN ○ |
○ QI ○ TEST MENTAL ○ AGE MENTAL ○ FACTEUR g |
®Les échelles de Likert (du nom du psychologue Rensis Likert) sont très souvent utilisées dans les questionnaires (personnalité, opinions, valeurs, etc.). Dans ces échelles la personne interrogée doit exprimer son degré d'accord ou de désaccord vis-à-vis d'une affirmation. La réponse est exprimée sous la forme d'une échelle qui permet de nuancer son degré d'accord. Par exemple :
Je suis souvent en colère : ❑ Pas du tout d'accord ❑ Pas d'accord ❑ D'accord ❑ Tout à fait d'accord |
On distingue habituellement les échelles paires dit à choix forcés (comme l'exemple précédent) des échelles impaires dans lesquelles le niveau central permet de n'exprimer aucun avis.
Remarque : Cette classification ne recouvre pas tous les formats existants et l'inventivité dans ce domaine reste ouverte ! Il existe d'autres variantes ou d'autres façon de classer les formes à corrections objectives (cf. par exemple Laveault et Grégoire, 2014, p.30).
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(*) Les premiers tests QCM apparaissent en 1914-1915. On considère que F.J. Kelly en est l'inventeur. Professeur à l’Institut de formation des enseignants du Kansas, il crée le premier QCM de lecture silencieuse chronométré (Kansas Silent Reading Test) pour le recrutement en masse d'immigrants dans les entreprises après la guerre.